Les tribulations d’un curé de campagne

Le « reliquaire » est un jeu de formes empruntées aux objets religieux, mais réalisé avec des techniques de loisirs populaires récréatifs, collages de coquillages, assemblage d’objets trouvés dans un magasin (la foire fouille), poupées customisées…

Dans ces réalisations, la sculpture joue avec le lieu de la photographie en lui prêtant le temps de la prise de vue des éléments qui la constitue ; Ou peut-être est-ce la photographie qui prête une part de son état à la sculpture ? J’ai voulu, à travers l’imagerie religieuse, éprouver une réalité de l’oeuvre : toute oeuvre est un univers à la fois indépendant, et un contexte croisé où les choses se combinent entre elles, indéfiniment. Dans cette proposition subsiste un état dans l’état. L’objet et à la fois sculpture et photographie. Raymond, qui joue ici le prêtre, est à la fois image et individu. La réalité de l’œuvre n’est pas seulement dans sa matérialité, mais aussi dans un espace signifiant immatériel qui croise de multiples réalités : l’espace d’exposition (ses frontières élargies), l’espace du spectateur (sa subjectivité), l’espace de la fiction (ce qu’elle soumet à l’interprétation), l’espace des références historiques et plastiques, notre culture commune… De ces contextes croisés naît une expérience, un accomplissement : une transcendance.

MEDIUM
Photographie

TIRAGE
Numérique

ANNÉE
2008